Hommage à Martial Solal (1927-2024)

Hommage à Martial Solal (1927-2024).

Martial Solal, né le 23 août 1927 à Alger (Algérie française) et mort le 12 décembre 2024 à Chatou (Yvelines), est un pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre de jazz français.

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Sa carrière débute dans les années 1950, durant lesquelles il enregistre notamment avec Django Reinhardt et Sidney Bechet. Au Club Saint-Germain, il accompagne les plus grands musiciens américains de l’époque : Don Byas, Clifford Brown, Dizzy Gillespie, Stan Getz et Sonny Rollins. Il a enregistré plus d’une centaine de disques en solo, en trio ou avec différents big bands, ainsi qu’en duo – formule qu’il affectionne particulièrement -, avec entre autres Lee Konitz, Michel Portal, Didier Lockwood, John Lewis et David Liebman.

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Solal ne se limite pas à la scène jazz : il écrit de nombreuses œuvres symphoniques jouées notamment par le nouvel orchestre philharmonique, l’Orchestre national de France ou l’Orchestre Poitou-Charentes. Il compose également plusieurs musiques de films, notamment pour Jean-Luc Godard (À bout de souffle) ou pour Jean-Pierre Melville (Léon Morin, curé).

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Le style de Martial Solal, virtuose, original, inventif et plein d’humour, repose notamment sur un talent d’improvisation exceptionnel servi par une technique impeccable qu’il entretient par un travail systématique tout au long de sa carrière. Bien qu’il n’ait eu qu’un seul véritable élève en la personne de Manuel Rocheman, il a influencé de nombreux musiciens tels que Jean-Michel Pilc, Baptiste Trotignon, Franck Avitabile, François Raulin et Stéphan Oliva. Le prestigieux concours de piano jazz Martial Solal, organisé de 1988 à 2010, porte son nom.

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Biographie

Jeunesse

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Martial Saoul Cohen-Solal est né le 23 août 1927 à Alger, alors en Algérie française, dans une famille juive algérienne non pratiquante. Son père, algérien de naissance, était un modeste comptable, sa mère était originaire de Ténès. Il apprend les bases du piano auprès de sa mère, chanteuse d’opéra amateur, puis auprès de Madame Gharbi qui lui donne des cours de piano classique dès l’âge de six ans.

Son talent d’improvisateur se révèle dès l’âge de dix ans, lors d’une audition, lorsqu’il modifie l’ordre des séquences d’une Rhapsodie de Liszt, sans hésitation et sans que personne ne s’en rende compte.

Adolescent, il découvre le jazz et la liberté qu’il permet, aux côtés de Lucky Starway, saxophoniste multi-instrumentiste et chef d’orchestre local à Alger. Starway lui a présenté Louis Armstrong, Fats Waller, Teddy Wilson et Benny Goodman. Solal prend des cours avec lui pendant deux ou trois ans, durant lesquels il fait la « pompe » : une basse à la main gauche, un accord à la main droite. Lucky Starway l’engage finalement dans son orchestre.

À partir de 1942, les lois sur le statut des juifs du régime de Vichy, entrées en vigueur dans les colonies françaises, interdisent à Martial Solal, enfant de père juif, d’entrer à l’école. Il se consacre donc à la musique. Le débarquement allié en 1942 lui évite la déportation. Durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’il effectuait son service militaire au Maroc, il joua dans les mess des soldats américains.

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Débuts professionnels

Départ pour Paris

Solal devient musicien professionnel en 1945, ce qui ne l’empêche pas d’enchaîner des petits boulots en parallèle.

Les opportunités étant limitées à Alger pour un pianiste de jazz, il s’installe à Paris au début des années 1950, à l’âge de 22 ans, sans connaître personne. Après quelques semaines, il joue dans plusieurs orchestres de jazz, comme ceux de Noël Chiboust ou d’Aimé Barelli, contraints, pour des raisons économiques, de jouer du tango, du java, du paso doble ou des valses.

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Le Club Saint-GermainMartial Solal fréquente le Club Saint-Germain, alors le plus important en matière de jazz, et commence à y jouer en 1952. Il y sera le « pianiste maison » pendant une dizaine d’années, en alternance parfois avec le Blue Note, le autre grand club de jazz. Au Club Saint-Germain, avec le batteur Kenny Clarke et le bassiste Pierre Michelot, il accompagne des musiciens américains en visite, tels que Don Byas, Lucky Thompson, Clifford Brown, Dizzy Gillespie, Stan Getz et Sonny Rollins. Il y rencontre également André Previn, ainsi qu’Erroll Garner et John Lewis.

En novembre 1954, il accompagne l’orchestre Barelli dans une tournée à travers la France et l’Afrique du Nord. Il crée un quatuor avec Roger Guérin à la trompette, Paul Rovère à la contrebasse et Daniel Humair à la batterie, et joue également du piano solo, dans un style inspiré d’Art Tatum.

Entre 1959 et 1963, il accompagne avec son orchestre des chanteurs français tels que Line Renaud, Jean Poiret et Dick Rivers. En 1961, Solal compose la musique du tube Twist à Saint-Tropez.

En 1956, Martial Solal crée son premier big band, salué par le compositeur — et ami de Martial Solal — André Hodeir. Dans son écriture, le piano alterne souvent avec l’orchestre, la section des saxophones est bien équilibrée, le jeu des trompettes est musclé.

En 1957 et 1958, Solal enregistre d’autres titres avec son big band, tandis que son écriture se complexifie, avec un son plus massif et une tessiture plus large. Les changements de rythme et de tempo, qui deviennent alors sa signature, se généralisent.

En 1958, Solal commence à composer l’ambitieuse Suite en ré bémol pour quatuor de jazz, d’une durée d’environ 30 minutes.

En 1959, Martial Solal compose sa première musique de film pour Deux Hommes dans Manhattan de Jean-Pierre Melville, ami et admirateur du pianiste depuis sa Suite en ré bémol. Le compositeur principal, Christian Chevallier, était malade et n’a pas pu écrire la dernière séquence de 7 minutes. Solal a donc écrit un petit ostinato au piano d’une dizaine de notes, et une très courte mélodie jouée par Roger Guérin. Pour Solal, « le plus difficile a été de jouer le même riff pendant sept minutes sans aucun effet, sans aucune variation de tempo ou de dynamique. Un vrai test. Melville a apprécié le suspense créé.

Sa renommée commence à grandir aux Etats-Unis, berceau du jazz : Oscar Peterson, de passage en France en juin 1963, passe l’écouter au Club Saint-Germain. Le producteur américain George Wein l’invite à jouer pendant deux semaines au Hickory House, un club de la 53e rue à New York, avant de le présenter au Festival de Newport en 1963. Pour Martial Solal, ce fut un choc : aucun musicien de jazz français n’avait été invité aux Etats-Unis depuis Django Reinhardt. Comme il était invité sans son trio, Joe Morgen, l’envoyé de Wein, lui présenta le contrebassiste Teddy Kotick et le batteur Paul Motian, qui jouaient avec Bill Evans ; l’entente entre les trois musiciens est rapide. Le succès est au rendez-vous et l’engagement à Hickory House est prolongé de trois semaines ; Le Temps lui consacre également deux colonnes. Le concert de Solal à Newport est publié (At Newport ’63) après quelques « reprises » enregistrées en studio le 11 juillet 1963. L’album est salué par la presse américaine, ainsi que par Duke Ellington et Dizzy Gillespie.

Le célèbre producteur Joe Glaser le prend sous son aile et, en une semaine, Solal a tout ce qu’il faut pour s’installer à New York : une carte de sécurité sociale et une carte de cabaret, lui permettant de jouer dans des clubs. . Il lui propose un engagement à la London House de Chicago, lieu de référence pour tous les grands pianistes. Mais Solal, de retour en France, ne retourne pas aux Etats-Unis. Divorcé d’un jeune enfant (Éric Solal), sa situation familiale est trop compliquée pour cette carrière américaine prometteuse. En 1964, il retourne encore jouer sur la côte ouest des États-Unis, notamment à San Francisco, où il rencontre Thelonious Monk.

Cette absence de la scène américaine depuis plusieurs années explique en partie le fait que Solal reste encore relativement méconnu outre-Atlantique.

En 1960 au Club Saint-Germain, Martial Solal crée son trio avec Guy Pedersen à la contrebasse et Daniel Humair à la batterie.

En 1965, Martial Solal crée un nouveau trio avec Bibi Rovère à la contrebasse et Charles Bellonzi à la batterie.

En 1970 sort Sans tambour ni trompette, que Martial Solal considère comme son album le plus novateur.

Martial Solal a publié plusieurs albums pour piano solo dans les années 1970 : Martial Solal lui-même (1974) ; Plays Ellington, prix « In Honorem » de la Jazz Academy avec distinction (1975) ; Rien que du piano (1976) et The Solosolal (1979). En 1983, Bluesine est sorti par Soul Note. En 1990, il improvise devant le film muet Feu Mathias Pascal de Marcel L’Herbier, exercice qu’il pratique régulièrement. L’album est publié par Gorgone Productions.

À partir de 1974, Martial Solal donne des centaines de concerts en duo avec le saxophoniste Lee Konitz, dont plusieurs sont enregistrés et publiés : European Episode et Impressive Rome (1968 et 1969), Duplicity (1978), The Portland Sessions (1979). ), Live aux Berlin Jazz Days 1980, Star Eyes, Hambourg 1983 (1998).

Au milieu des années 1970, Solal joue en duo en Allemagne avec le contrebassiste danois Niels-Henning Ørsted Pedersen. Ils enregistrent un album sorti en 1976 sur le label allemand MPS, Movability.

Dans les années 1970, Martial Solal rencontre le compositeur Marius Constant et commence à s’intéresser à la musique contemporaine, qui semble lui offrir de nouvelles possibilités pour le jazz. En 1977, Solal et Constant co-écrivent Stress, pour trio de jazz et quintette de cuivres. Les deux musiciens enregistrent Stress, psyché, complexes en 1981.

En 1974 sort Locomotion avec Henri Texier et Bernard Lubat, un disque étonnant et humoristique sur lequel Solal joue du piano et du piano électrique dans un style groovy proche du jazz-rock. Il s’agit d’un regroupement de petites pièces destinées à illustrer des diffusions de séquences sportives à la télévision. L’album a été réédité en 2019 par Underdog Records pour le Record Store Day.

En 1980, l’album Happy Reunion, en duo avec Stéphane Grappelli, reçoit le prix Boris-Vian du meilleur enregistrement français. En 1988, 21h/23. Town Hall a été publié, avec Michel Portal, Daniel Humair, Joachim Kühn, Marc Ducret et Jean-François Jenny-Clark.

Au début des années 1980, Solal forme un nouveau big band de seize musiciens, dont Éric Le Lann, pour qui il écrit un nouveau répertoire. Cet orchestre se produit dans toute l’Europe, y compris dans tous les pays de l’Est. Il enregistre deux disques, un en 1981, un autre en 1983-84, avec des morceaux ambitieux, dont un qui occupe toute la face d’un disque 33 tours. Il écrit des arrangements de chansons de Piaf et Trenet pour Éric Le Lann, qui figurent sur l’album Éric Le Lann joue Piaf et Trenet (1990).

Au début des années 1990, Martial Solal crée le Dodécaband, un « medium band » de douze musiciens qui reprend la structure traditionnelle des big bands : trois saxophones, trois trompettes, trois trombones et une section rythmique. Le groupe donne peu de concerts, et n’est pas enregistré. A l’invitation du festival Banlieues Bleues en 1994, il travaille sur des pièces de Duke Ellington, comme en témoigne l’album Martial Solal Dodecaband Plays Ellington (2000). Avec un nouveau big band qu’il appelle le Newdecaband, Solal publie Exposition sans tableau (2006), composé de compositions originales. Dans ce groupe se trouve la chanteuse de jazz Claudia Solal, fille du pianiste, qui sert d’instrument à l’orchestre.

Au début des années 1990, Martial Solal réalise une émission hebdomadaire sur France Musique. Il invite près d’une centaine de pianistes à participer, seuls, à des duos ou des trios, parmi lesquels Manuel Rocheman, Jean-Michel Pilc, Robert Kaddouch, Baptiste Trotignon, Franck Avitabile et Franck Amsallem. Martial Solal improvise pour France Musique, un album sorti en 1994, reprend certaines des improvisations jouées par le pianiste solo lors de ces émissions.

En 1995, Martial Solal enregistre Triangle avec un groupe rythmique américain : Marc Johnson (contrebasse) et Peter Erskine (batterie), trio avec lequel le pianiste part en tournée. En 1997, suite à l’album Just Friends, il se produit en Europe et au Canada avec un trio composé de Gary Peacock et Paul Motian, le batteur que Solal connaît depuis At Newport ’63. Le pianiste retrouve à nouveau le batteur Paul Motian sur Ballade du 10 mars (1999).

En 2002 et 2003, Solal continue de jouer aux États-Unis, à San Francisco, Los Angeles et New York. Mais peu friand de voyages, il annule à la dernière minute le concert prévu au Kennedy Center de Washington en 2005. En octobre 2007, il enregistre Live at the Village Vanguard, son premier enregistrement pour piano solo au Village Vanguard.

En 2009, le festival Jazz à Vienne lui offre carte blanche. Il interprète un programme pour six pianos qu’il a composé, Petit Exercice pour Cent Doigts, en compagnie de Benjamin Moussay, Pierre de Bethmann, Franck Avitabile, Franck Amsallem et Manuel Rocheman. Il joue ensuite du deux pianos avec Hank Jones, accompagné de François et Louis Moutin. La soirée se termine par un concert réunissant les cordes de l’Opéra de Lyon sous la direction de Jean-Charles Richard, les cuivres du Nouveau Décaband et le saxophoniste Rick Margitza.

En 2015, Works for Piano and Two Pianos est sorti. On retrouve plusieurs compositions de Solal interprétées par Éric Ferrand-N’Kaoua : Voyage en Anatolie, les neuf Préludes Jazz et les Onze Études. Martial Solal rejoint Éric Ferrand-N’Kaoua pour interpréter la Ballade pour deux pianos.

Bien qu’il ait déclaré vouloir ralentir son activité compte tenu de son grand âge (il a eu 90 ans en 2017) et suite à des problèmes d’anévrismes, Martial Solal continue de se produire sporadiquement sur scène, notamment en duo avec Bernard Lubat (2014), Jean -Michel Pilc (2016) ou David Liebman (Masters à Bordeaux, 2017, et Masters à Paris, 2020).

En mars 2018, est sorti My One and Only Love, un album live solo enregistré en Allemagne. Des histoires improvisées (paroles et musique) (JMS/Pias) sont apparues le 16 novembre 2018, alors que Solal avait déjà annoncé sa retraite.

Il est décédé à l’âge de 97 ans, lors de son transfert de Chatou (Yvelines), où il résidait avec sa famille, à l’hôpital de Versailles, le 12 décembre 2024, à 17 heures, comme l’a annoncé son fils, Éric Solal.

Style

La maîtrise inégalée de l’instrument de Martial Solal s’accompagne d’un talent inépuisable pour l’improvisation. Il est l’un des rares musiciens de jazz européens à avoir eu une réelle influence aux Etats-Unis. Duke Ellington lui-même disait de Solal qu’il possédait « les éléments essentiels d’un musicien en abondance : sensibilité, fraîcheur, créativité et technique extraordinaire ». » Il est « réputé, à juste titre, pour son approche brillante, singulière et intellectuelle du jazz.

Le style de Martial Solal est marqué par des ruptures rythmiques et mélodiques, une grande liberté rythmique, harmonique et tonale et une grande virtuosité. Il est très imaginatif, déconstruisant les mélodies, présentant une idée sous tous ses angles, dans une approche presque cinématographique « avec des gros plans, des travellings, des contrechamps, des panoramiques, des contre-plongées… autour d’un thème central ». On pense aussi aux dessins animés – Solal improvise régulièrement un Hommage à Tex Avery – : ‘le pianiste rappelle le principe de Gerald Scarfe : chercher jusqu’à quel point on peut déformer un personnage (dans le cas de Solal, un morceau) tout en le laissant reconnaissable.’

Il joue régulièrement des standards, qu’il aborde sans aucun plan préétabli : « quand Martial Solal joue un morceau qu’il a déjà joué de nombreuses fois […], il n’a pas de version plus ou moins préparée sur laquelle se baser. Il improvise à partir de rien, cherchant à se renouveler sans cesse. » Il peaufine ces morceaux dans tous les sens, ajoutant quelques accords ou procédant à des réharmonisations totales et vastes, masquant la mélodie, ne jouant que des fragments avant de la révéler. Sa virtuosité lui permet d’alimenter son imagination sans limites et d’oser prendre tous les risques2. Cependant, même s’il prend de grandes libertés, il reste proche de la structure et de la mélodie des morceaux qu’il joue.

Même s’il a choisi dès le début de créer un style personnel et unique, le jeu de Martial Solal est influencé par des pianistes stride tels que Willie ‘The Lion’ Smith ou Fats Waller, ainsi que par des pianistes comme Art Tatum, Teddy Wilson ou encore par des musiciens bebop. comme Charlie Parker. Il reconnaît également l’influence de Thelonious Monk, plus dans la conception musicale que dans son jeu pianistique, ainsi que celle de Duke Ellington. Pour Stefano Bollani, il est « le seul pianiste au monde qui n’a pas été influencé par Bill Evans. »

Martial Solal a continué à perfectionner sa technique tout au long de sa vie – il se montre également assez critique envers les pianistes qui arrêtent de pratiquer avec l’âge.

Martial Solal a publié JazzSolal en 1986, « une introduction complète aux styles de jazz pour piano solo » en trois volumes (Facile, Intermédiaire, Plus Difficile). En 1997 paraît sa Méthode d’Improvisation dont le but est de « familiariser les candidats improvisateurs aux règles de l’improvisation […], en leur proposant un travail progressif appuyé par de nombreux exemples destinés à développer leur oreille, leurs capacités rythmiques, mélodiques et sens harmonique ainsi que leur imagination. »

Discographie

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